Steak, blé d'inde, patates...Telle a longtemps été la devise des Québécois... Puis, il y a eu de plus en plus de fruits et de légumes exigus sur Montréal. Puis il y a eu le végétarisme. Puis le végétalisme. Et maintenant, il y a le crudivorsime...


Eh oui, cette école de pensée, qui évoque un certain retour aux origines primaires de l'être humain, suggère une alimentation crue, donc vivante, remontant l'horloge biologique de l'humanité jusqu'à 500 000 ans avant JC, lors de la domestication du feu par l'homo erectus, qui allait permettre la cuisson des aliments. Comme quoi il a longtemps été possible de survivre en mangeant du gazon...

Et non seulement il est possible, mais il est également intelligent de le faire, puisque la cuisson diminue inévitablement l'apport énergétique des aliments absorbés. (e.g. des brocolis trop blanchis perdront une bonne partie du fer qu'ils contiennent dans l'eau de cuisson.) Et semblerait que le métabolisme humain assimile mieux les éléments crus (corps chimiques simples) que les éléments transformés (corps chimiques complexes; on peut sans équivoque faire un parallèle avec les gras «trans» ou POLYinsaturés, donc modifiés à maintes reprises, ou les sucres méga-très-trop transorfmés...bla bla bla, mono, bi, polysaccharides...;-)).

Autre fer de lance de l'argumentaire crudivore, mis à part les preuves ancestrales que le modèle a marché pendant des siècles et que les gens en bonne et en mauvaise santé qui ont pris le virage cru ont ressenti des impacts bénéfiques sur leur santé: c'est écologique. Ben oui, quand on y pense, si tout le monde mangeait cru, ça voudrait dire que plus aucun aliment ne serait transformé, donc économie d'énergie. Puis tout le monde pourrait avoir ses petites pousses à la maison... Et tout le monde consommerait forcément plus près de chez lui, parce que le fraîcheur est de mise lorsque l'on commence à parler de viande ou de poisson cru, ce qui engendrerait moins de polution par le transport. Bon, bon, c'est vraiment utopique et très dommageable pour l'industrie agroalimentaire, mais bon...

Le crudivorisme est le dernier cri de la mode alimentaire californienne. La Californie, par opposition à la majeure partie du reste des États-Unis, tend à véhiculer un mode de vie zen et une alimentation saine. Un institut culinaire cru y a même vu le jour. Chantal Roy y a étudié intensivement avant d'ouvrir le tout premier restaurant crudivore du Québec. Tout cru dans l'bec a vu le jour à Rouyn-Noranda, au début 2005. Reste à voir si la tendance se propagera à l'échelle de la province...

Nouvelle mode ou mode de vie? Qu'en pensez-vous?